Commentant la grève des cheminots ou le mouvement étudiant, l’ancien ministre de l’éducation nationale écarte toute comparaison avec le printemps 68. « Il n’y a rien d’équivalent entre mai 68 et aujourd’hui. Parce que ce qui caractérisait 68 c’était des idéologies extrêmement fortes. Le maoïsme, le marxisme-léninisme, l’anarchisme même, c’était très fort. Il y avait des idéologies qui pouvaient mobiliser les gens. Ce qui caractérisait la gauche et les syndicats, c’est qu’ils voulaient changer le monde (...) Ce qui est frappant aujourd’hui dans le contexte de la mondialisation libérale, c’est que les syndicats veulent conserver des acquis sociaux, ils ne cherchent pas à changer le monde ».